Nicoletta, de son vrai nom Nicole Grisoni, est une chanteuse française, née le 11 avril 1944 à Vongy. Elle est d'abord disc jockey (1961) dans les clubs parisiens à la mode du début des années 1960. Repérée par Léo Missir, à l'époque directeur artistique chez Barclay, elle enregistre son premier album. En 1966, sur son premier 45 tours, elle reprend L'Homme à la moto, adaptation par Jean Dréjac d'un classique des pionniers du rock Jerry Leiber & Mike Stoller (créé en 1955 par les Cheers sous le...
Nicoletta, de son vrai nom Nicole Grisoni, est une chanteuse française, née le 11 avril 1944 à Vongy.
Elle est d'abord disc jockey (1961) dans les clubs parisiens à la mode du début des années 1960. Repérée par Léo Missir, à l'époque directeur artistique chez Barclay, elle enregistre son premier album.
En 1966, sur son premier 45 tours, elle reprend L'Homme à la moto, adaptation par Jean Dréjac d'un classique des pionniers du rock Jerry Leiber & Mike Stoller (créé en 1955 par les Cheers sous le titre Black Denim Trousers And Motorcycle Boots puis en français par Édith Piaf).
Un an plus tard, sa carrière démarre de façon fulgurante avec des titres tels que La Musique (Angelica de Barry Mann et Cynthia Weil), Pour oublier qu'on s'est aimé (face « A » du tout premier 45 tours de Nino Ferrer, en 1963, qui n'avait rencontré aucun succès à l'époque) ou encore Il est mort le soleil sur des paroles de Pierre Delanoë, une chanson qui fera le tour du monde lorsqu'elle sera reprise quelques mois plus tard par Ray Charles sous le titre The Sun Died. Toujours en 1967, elle crée Les Orgues d'antan, version française de A Whiter Shade Of Pale, tube planétaire et slow éternel du groupe anglais Procol Harum, ou encore I Put A Spell on You, classique du blues vaudou signé Screamin' Jay Hawkins, redécouvert à la même époque par Alan Price, organiste original des Animals (Ça devait arriver, paroles françaises de Guy Marchand).
L'arrivée fracassante de Nicoletta, à la même époque que Michel Polnareff ou Jacques Dutronc, dans des genres bien différents, sonne le glas des yéyés et marque également le grand retour des chanteuses à voix, cette voix tellement sensuelle qui a inspiré à Charles Aznavour ce joli poème : « Elle a la voix des mots et du cœur, des angoisses du corps. La voix de la véhémence du bonheur cherché, perdu et parfois rencontré. La voix qui appelle à l'amour, à l'acte amoureux. Elle est le réalisme de sa génération. »
De fait, Nicoletta ne se contente pas en 1968 d'asseoir sa notoriété tant en France qu'à l'étranger : surnommée par la presse « l'Idole des idoles », elle part en tournée avec Johnny Hallyday tout en travaillant étroitement avec Eddie Barclay et Léo Missir (avec qui elle a écrit Vivre pour l'amour) tandis que Jean Bouchéty signe l'orchestration de Il ne me restera rien, adaptation de Fly Me To The Moon, énorme standard américain.
En 1969, on la retrouve sur la bande-son du film Jeff avec un air à succès signé François de Roubaix, alors que trois de ses morceaux mettent à nouveau le public à ses pieds : Quand on a que l'amour, Où es-tu passé mon Saint-Germain-des-Prés ? (paroles de Anne Grégory, musique de Michel Legrand et Eddie Barclay) et Ma vie c'est un manège.
1970 est l'année des voyages : elle présente la France au gala du Midem avec trois chansons puis participe au Festival de Sanremo et donne une série de récitals au Canada et en Amérique du Sud, tout en tournant son seul rôle au cinéma dans Un aller simple de José Giovanni.
En 1971, avec le groupe rock français Zoo (qui, la même année, collabore avec Léo Ferré sur Le Chien et l'album La Solitude) Nicoletta enregistre l'album culte Visage qui comporte entre autres Dieu est nègre — chanson « révolutionnaire » à l'époque au point qu'elle fut interdite en Espagne —, La Promeneuse composée spécialement pour elle par Julien Clerc ou encore sa très belle interprétation de La solitude, ça n'existe pas de Gilbert Bécaud. Mais c'est évidemment Mamy Blue, inspirée par sa mère handicapée mentale dont elle avait été séparée, alors récemment décédée, qui pulvérise les records des ventes.
L'album Nicoletta 73, avec sa célèbre pochette dessinée par Patrick Loiseau, dresse le résumé d'une année décidément chargée. On y trouve Les Volets clos signée Rémo Forlani et Paul Misraki pour le film éponyme de Jean-Claude Brialy. Ce dernier écrit à son sujet « Nicoletta, fanal dans la nuit, chante avec son corps, généreuse et directe elle jette sa voix brisée au vent qui souvent l'emporte, la déchire, l'étouffe ou la grandit et se plante toujours dans le cœur de ceux qui croient à l'amour. »
Fio Maravilla, une chanson du brésilien Jorge Ben (paroles françaises par Boris Bergman, futur parolier de Bashung) se hisse également au sommet des ventes avec de multiples disques d'or. À la fin de cette même année, Nicoletta enregistre Enfants venez chanter l'espoir dont elle signe les paroles. La chanson sera sacrée Grand Prix de l'Académie Charles-Cros.
À Noël 1974, peu après avoir interprété en français la chanson du film Papillon, elle enregistre son premier gospel. Elle chantera la splendide version de Glory Alleluia pour une messe de minuit organisée par RTL. Elle enflamme l'Olympia en 1975 : trois semaines de triomphe qui annonce le prochain opus Sur les bords de la tendresse. Quelques mois plus tard, sa très belle version de À quoi sert de vivre libre (I Can't Give You Anything But My Love) précède la parution de son album 1976, Amour violet, composé par son nouveau directeur musical Daniel Carlet, qui signe également Broadway, un an plus tard.
Après quelques années consacrées à la vie de famille, Nicoletta crée la surprise en 1983. Elle interprète avec Bernard Lavilliers un duo sur le titre Idées noires ; un couple surprenant qui fait dire à un critique inspiré : « La voix de Nicoletta, superbe et déclinante, marque les angoisses d'un Lavilliers au bord du précipice. » Le single se vend à un million et demi d'exemplaires.
On la voit ensuite interpréter Bertolt Brecht et Kurt Weill (Grandeur et décadence de la ville de Mahagony en 1987). Elle chausse les ballerines d'Esméralda dans la comédie musicale Quasimodo, sur des musiques de William Sheller (1987), puis chante Mamy Blue à Pékin devant des dizaines de milliers de spectateurs (1988).
William Sheller deviendra d'ailleurs le complice de l'album J'attends, j'apprends en 1995, l'espace d'une chanson, avant de lui consacrer, comme promis, un album complet, joliment intitulé Connivences dont il assure l'écriture, la composition et la production en 1998.
Entre temps, Nicoletta a réalisé un rêve de toujours : tourner à travers la France avec une troupe de choristes pour un spectacle entièrement dédié au grand art du gospel. Une tournée colossale (déjà 1 million de spectateurs) qui donne lieu, en 1997, à un très bel album live. Avec son nouveau spectacle Nicoletta au Casino de Paris (1999) et sa tournée Européenne (2001/2002).
2001/2004 - L'un de ses plus grands titres La Musique inspire et marque profondément la Star Academy, qui a connu et connaît encore le succès médiatique que l'on sait. Nicoletta poursuit ses tournées qui se jouent à guichets fermés.
En octobre 2006, elle sort son nouvel album Jazz Le Rendez-vous. Read more on Last.fm. User-contributed text is available under the Creative Commons By-SA License; additional terms may apply.
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